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Réveil difficile ce matin. En soi, le Quality Inn de Richfield n'est pas mal, mais l'insonorisation, une fois de plus... Avec une particularité ici, apparemment, les planchers sont en bois avec du parquet. Et notre voisin du dessus s'est levé à 3h1/2 et s'est mis a marcher pendant 2 heures dans sa chambre, ce n'est pas qu'il marchait particulièrement bruyemment, mais cela faisait craquer le plancher continuellement et nous a empéché de dormir !

Nous quittons l'hôtel vers 9 heures, nous avons essayé de dormir un peu sur le matin, mais là c'est le jour qui devient génant, ils n'ont pas encore inventé les volets aux Etats-Unis, et les rideaux occultant ne sont le plus souvent pas très... occultants. Nous commençons par laver la voiture, ce soir nous retrouvons la civilisation moderne, il y a justement une station de lavage en face de l'hôtel. Nous prenons l'Interstate 70 qui a pris ici une direction sud-ouest. Nous avons pas mal de route à faire, 350 miles, mais essentiellement sur autoroute, ça se fera donc sans problème. Après 20 miles, nous sortons de l'autoroute pour prendre la route dans Clear Creek Canyon.

Nous retrouvons ensuite l'autoroute, que nous suivons jusqu'à son extrémité, il rejoint alors l'Interstate 15 en direction du sud. L'autoroute passe ici dans une large vallée, la limitation monte à 80 mph, comme en France donc, mais comme tout le monde roule comme d'habitude entre 5 et 10 mph au dessus, nous avançons rapidement. Vers Cedar City, il y a des travaux de réfection, là-bas on travaille aussi le dimanche. L'autoroute traverse ensuite la ville de Saint-George où se trouve le 2ème plus important temple Mormon après celui de Salt Lake City.

Nous quittons l'Arizona où nous n'aurons fait qu'un bref passage et entrons dans le Nevada. C'est le moment de nous mettre à l'heure du Pacifique en retardant nos montres d'une heure. Nous continuons sur l'autoroute jusqu'à la vallée du feu.

Notre pass ne permet pas l'accès à ce parc d'état, nous devons donc nous acquitter du droit d'entrée de 10$. Rien à voir ici avec le parc du même nom que nous avons visité au Nouveau-Mexique, pas de roches noires volcanique, au contraire le parc doit son nom à la couleur feu de ses rochers.

Nous poursuivons sur la route des Whites Domes. Etonnantes roches qui semblent avoir été peintes.

Nous entrons dans le Lake Mead National Recreation Area, le moment d'accrocher notre «America the Beautiful» au rétroviseur. Nous voyons la branche nord du lac, de loin, nous n'avons pas l'intention d'aller au bord du lac, ce sera pour dans 8 jours, au bas du lac. Le Lac Mead comporte en gros 3 parties, la partie basse, vers le barrage, plus haut un passage étroit entre les montagnes en amonts desquelles le lac se décompose en deux branches : la branche est, constituée par le Colorado, et la branche nord, le long de laquelle nous nous trouvons, constituée par la Virgin River.

Je vous l'ai dit, j'ai conçu ce voyage comme un film, comme un spectacle.

Nous entrons ici dans la deuxième partie consacrée aux villes, au Pacifique et à la Californie.

La photo incontournable, l'arrivée à Las Vegas. Une longue file d'attente de touristes qui veulent se prendre en photo devant le panneau. Tout est prévu, un parking a été aménagé sur le terre-plein central. Tant qu'à faire, ils auraient pu le prévoir un peu plus grand... Je n'ai que faire de la file d'attente, pour ma part seul le panneau m'intéresse, je n'ai pas l'intention de poser devant, et Nath encore moins, elle est restée dans la voiture.

Mais c'est dans les années 90 que Las Vegas prendra réellement sa physionomie actuelle, quand un homme d'affaire, Steve Wynn, sent que l'avenir réside dans des prestations plus haut de gamme, et construit le premier complexe géant aux normes 4 étoiles supérieur, le Mirage. Mais ce n'est pas encore assez, il enchaîne en poussant le concept encore plus loin avec le Bellagio, un complexe 5 étoiles luxe qui reste une référence aujourd'hui avec son lac artificiel dans lequel se déroule une spectacle de jets d'eaux, son jardin intérieur, la galerie marchande avec ses boutiques de luxes, ses multiples restaurants, ses 5 piscines, dont une de plus de 50m et une dans le style de thermes romains, et sa salle de spectacle où se produit le Cirque du Soleil (c'est dire que ce n'est pas une salle de 100 places !), son centre de congrès et ses chapelles de mariage.

A sa suite, d'autres hôtels verront le jour comme le spectaculaire Venetian, le plus grand hôtel au monde.

C'est une fois arrivés à la réception que ça se gâte. Certes, il doit y avoir 20 ou 25 employés pour le check-in, mais malgré tout la file d'attente est importante. De plus, les formalités sont longues, très longues. Alors que mon tour approche enfin, je me rends compte que beaucoup de clients qui arrivent ont un désaccord sur le placement de leur chambre, et en étudiant attentivement, je constate que tous ceux qui ont ce problème sont passé par des centrales de réservation et n'ont pas réservé directement à l'hôtel. La réponse des employés est toujours la même, il fournissent la chambre qui correspond à ce que la centrale a réservé. Certains clients s'en contentent, d'autres payent un supplément pour être mieux situés. Pour ma part, j'avais réservé directement sur le site de l'hôtel, j'avais bien remarqué que les dénominations des chambres sur les sites tiers n'étaient pas les mêmes, souvent même ces sites restent flous sur la situation. Mais en comparant les tarifs, on se rend rapidement compte que l'on aura pas ce à quoi on s'attend, en effet on retrouve bien les chambres sur le site de l'hôtel, exactement au même prix, et là on voit la situation réelle des chambres.

En attendant son tour, on peut toujours admirer les fleurs en verre peint du plafond, ou le jardin couvert de la réception.

Nous avons une chambre supérieure, au 21ème étage, vue sur les fontaines, comme je l'avais réservée, et comme j'ai réservé sur le site de l'hôtel et qu'il n'ont donc aucune commission à reverser, à proximité de la tour centrale, la meilleure vue donc, puisque nous sommes près du milieu, et pas trop haut ce qui assure la meilleure perspective sur les jets d'eaux, plus haut, on surplombe trop.

Pour accéder aux ascenseurs qui desservent les chambres, il faut traverser la salle du casino. Pas fous ! Notre batterie de 6 ascenseurs dessert les étages 21 à 28, c'est donc direct pour nous puisque nous sommes à la première escale. L'ascenseur nous amène au 21ème étage plus rapidement que celui de notre résidence ne nous amène au 3ème ! Et nous voici dans le couloir du 21ème étage.

Il fait totalement nuit quand nous arrivons au Bellagio.

On ne peut pas dire que Las Vegas soit un modèle de bon goût, mais j'avoue que ce qui m'y plait, c'est que c'est un cauchemar pour mes ennemis, les talibans écologistes. C'est une ville au milieu du désert, et on y consomme le plus d'eau par jour et par habitant au monde. Idem pour l'électricité. Il fait plus de 40°C, les climatisations tournent à fond, mais tous les accès aux hôtels et aux commerces restent grands ouverts, c'est la seule ville que je connaisse où l'extérieur est climatisé ! C'est ridicule, mais c'est une revanche contre toutes les idioties qu'on nous fait avaler à longueur de temps.

Continuer : Huitième jour

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